Visites guidées
Je vous invite à visiter la cathédrale de Troyes… Entrer dans une cathédrale, c’est entrer dans le monde de l’imaginaire. Une imagerie de pierre qui nous transmet un message universel si nous acceptons de nous laisser interpeler. Il nous faut donc beaucoup d’humilité et de confiance pour profiter de l’action du symbolisme de la cathédrale.
En effet, à longueur de jour et de nuit, dans notre langage, nos gestes ou nos rêves, chacun de nous utilise les symboles. Notre pensée est verbale autant qu’imagée. Notre psychisme est peuplé d’images mentales. Tout ce qui nous est donné à vivre, nous le reconstruisons intérieurement, assimilant ainsi les expériences qui structurent nos comportements. Des images qui s’enrichissent en fonction de notre regard sur le monde ; notre compréhension du monde est, ainsi, à la mesure de notre vision du monde : « Avec nos pensées, nous créons le monde » expliquait Bouddha. Même si nous n’en sommes pas conscients, nous interprétons le présent en permanence. Des automatismes qui déterminent le jugement que nous portons sur nous-mêmes et sur notre environnement. Notre attitude dans la vie réagit aux images qui peuplent notre esprit. Et chaque changement d’images fait varier notre psychisme qui, de fait, influence nos rapports aux autres et participe à nos peurs et à nos joies, à nos croyances ou à nos convictions, à nos échecs comme à nos succès.
Or, il est des images plus profondes et plus lourdes de sens, les images symboliques qui nous provoquent, nous choquent ou nous apaisent. Nous sommes riches d’un monde vivant de symboles inaccessible à la conscience. L’imaginaire est une mémoire inconnue, enracinée dans une mythologie universelle. Le bestiaire des cathédrales, le peuple fantastique des gargouilles, la statuaire mystique, le monde végétal des chapiteaux font appel aux empreintes profondément ancrées qui nous structurent.
La forme géométrique de la cathédrale, son implantation cosmo-tellurique, son symbolisme sculpté ou peint, la pénombre et le silence,tout concourt à la recherche du « soi ». La confiance de l’initié chrétien, sa foi pour tout dire, la force de son engagement, lui permettent de reprendre les traces, les empreintes, les archétypes de ceux qui ont édifié ces chefs-d’œuvre sédimentés. En pénétrant dans la « Jérusalem Céleste », l’initié s’enfonce dans son paysage intérieur peuplé de personnages, de symboles, de couleurs, de sensations… Ses émotions sont réelles : le cœur battant, il explore une caverne, il peine à escalader un sommet, trébuche sur un chemin pierreux et bordé de ronciers, ou se repose à l’ombre d’un arbre « calcérisé ». Prenant appui sur sa capacité d’imaginer, découvrant ce qu’il est, le sujet devient ce qu’il veut être : il accède à son pouvoir d’autoconstitution, d’individuation.
C’est dans cet univers traditionnel que nous vous proposons de pénétrer. Nous tenterons de faire un retour dans le passé de la conscience humaine afin de comprendre comment les hommes du Moyen-âge envisageaient le monde. Pour autant, il n’est pas nécessaire de croire pour ressentir : la symbolique de pierre est universelle et profondément humaine, irréfragable et intime. Il n’est pas, non plus, nécessaire d’être chrétien pour être saisi par la symbolique d’une cathédrale comme il n’est pas besoin d’être indou pour ressentir une quelconque résonance à la symbolique sacrée indou. Ce qui est profond fait appel au fond commun de l’homme universel. Et dans la cathédrale, la statuaire passe au-delà de la symbolique chrétienne ; des images celtes, grecques, égyptiennes et indoeuropéennes, des figures fantastiques, totalement païennes, font face aux sculptures mystiques chrétiennes. Parce que sans doute, dans les niveaux les plus profonds de la psyché inconsciente, l’homme reste païen. Des symboles sculptés aussi reproduits sur les linteaux, les modillons, les corbeaux, les sablières des demeures les plus simples aux plus sophistiquées. Sans nul doute, ils sont l’expression d’un monde enchanté et superstitieux. Mais ils transmettent aussi un message universel qui, si nous savons le décrypter, participe à nous enrichir.
Les visites guidées par Dominique Naert :
- Visite ésotérique de la ville de Troyes (2h30).
- Visite de la cathédrale de Troyes et sa symbolique (1h30).
- Visite de la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière (unique en Europe) (1h30).
La combinaison des 3 visites peut se coordonner de 10h00 à 17h30 (déjeuner compris).
Pour en savoir plus , cliquer sur : Troyes, les Clefs de l’Art Royal