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I. L’IMPLANTATION CHRETIENNE ET LA REFORME CAROLINGIENNE
1. La basilique primitive et le baptistère de Clovis
La légende établit la fondation de la ville de Reims à l’exil des soldats de Remus, tué à la suite d’une guerre fratricide contre Romulus ; toujours selon la légende, St Pierre lui-même ordonna à St Sixte de venir établir les bases d’une communauté chrétienne à Reims. Hors la légende, il semble établi que c’est au IIIe siècle, tandis que St Denis était envoyé à Paris, que St Sixte, sous le pontificat de Sixte II (257/258), vint fonder l’église de Reims. C’est au sein de cette peuplade belge, qui conféra à l’archevêque de Reims le titre de primat de Belgique, que cette cité, carrefour routier rallié à Rome, prospéra autour d’une architecture gallo-romaine. C’est Nichasios, St Nicaise, qui construira une basilique autour de l’an 400 à l’emplacement des thermes gallo-romains. La basilique de St Nicaise, déjà, était dédiée à Marie.
Le 28 octobre 312, l’empereur Constantin eut la révélation de la religion chrétienne au moment de livrer bataille contre son rival Maxence. Aidé de sa mère, Ste Hélène, un schéma architectural fut élaboré selon la nécessité de la liturgie : séparer les chrétiens – baptisés comme le Christ dans le Jourdain par St Jean Baptiste- des catéchumènes. Dans tout l’empire romain les basiliques étaient construites selon le principe des basiliques civiles antiques. Modifiées et adaptées à leur nouvelle destination, elles comportent une nef à trois ou cinq vaisseaux, destinée aux fidèles. L’église est orientée vers l’Est, vers l’Orient, vers les premières lueurs qui viennent dissiper l’anxiété nocturne. Le plan lui aussi est un signe : les bras du transept illustrent la croix du Christ ; l’abside abrite le trône de l’évêque, « la cathedra », qui finira par donner son nom à l’ensemble de l’édifice.
Il fallait donc un deuxième bâtiment très proche pour accueillir les catéchumènes dont l’initiation au mystère religieux nécessitait une préparation fort longue et trouvait son aboutissement, tel le Christ, à l’âge de trente ans. Le baptistère, conçu suivant un plan centré pour abriter la piscine creusée dans le sol, où le catéchumène sera plongé pour recevoir le baptême. Il est surmonté d’une coupole qui repose sur un haut tambour percé de baies et supporté par une arcade, laquelle donne sur un couloir annulaire. Ce bâtiment très simple à l’architecture légère est inondé de lumière. Pendant l’été 1995, sous la conduite de l’architecte en chef Jean-Michel Musso, les archéologues ont retrouvé dans la cinquième travée en partant de la façade occidentale, les éléments des fondations du baptistère de Reims où, sans doute, Clovis fut baptisé à Noël 498 ou 499.
2. La première cathédrale et son schéma architectural
En 496, pendant la bataille de Tolbiac (aujourd’hui Zülpich, Allemagne) contre les Alamans, abandonné par ses Dieux, la victoire sourit à Clovis quand il implora le «Dieu de Clotilde», son épouse. Il promit donc de se faire baptiser devant Saint Martin de Tours. Grégoire de Tours, un demi siècle plus tard, le désigne comme le nouveau Constantin, (il fonda la nation des Francs sur des bases chrétiennes, tout comme l’avait fait avant lui Constantin, de l’Empire Romain).
Le baptême de Clovis entraîna la christianisation de l’ensemble de la population, et la question de l’âge du baptême se posa en Occident. A l’époque carolingienne, on décide qu’il aura lieu dans l’enfance ; basiliques et baptistères ne s’imposent donc plus, et on assiste à une réduction du nombre d’édifices. C’est donc sur les fondations de la basilique de Nicaise et du baptistère où fut baptisé Clovis, qu’en 817 Ebbon, frère de lait de Louis le Pieux, fils et successeur de Charlemagne, décide de bâtir une cathédrale qui sera achevée et consacrée par son successeur, l’archevêque Hincmar, en 862.
La réforme religieuse initiée par Chrodegang, évêque de Metz (742-766) que Louis le Pieux infléchira en 817, avait exigé des clercs une vie communautaire au sein d’un chapitre. Le conseil de clercs qui entouraient l’évêque auparavant, formait maintenant le corps des chanoines, le chapitre, qui grâce à l’empereur, obtint le droit viager et celui de disposer de ses biens. Dès le XIeme siècle, les chapitres gagnèrent leur indépendance vis-à-vis des évêques ; ce sont eux qui géreront les chantiers de cathédrales par l’intermédiaire des « fabriques ».
3. Gerbert et l’école capitulaire de l’an 1000
Alcuin avait aussi proposé à Charlemagne qu’un lieu d’étude soit implanté près de chaque évêché et de chaque abbaye. Alcuin dirigeait lui-même l’école d’Aix la Chapelle avant de diriger celle de Tours. En l’an 1000, les meilleurs maîtres étaient à Reims, où l’huile de la Ste Ampoule, que l’on pense miraculeuse, consacrait les rois. Les modèles d’architecture carolingiens fleurissaient en Champagne, à Vignory ou à Montier-en-Der, là où s’établissait la liaison entre l’art ottonien et l’art capétien. Aussi, les monastères et les écoles capitulaires s’efforcèrent de rassembler les livres des auteurs latins, grecs, voire arabes, pour leur valeur pédagogique. L’empereur Otton III envoyait ses copistes à Reims, à qui il ordonnait de reproduire les oeuvres de César, de Svetton, de Cicéron, de Tite-Live ; il souhaitait posséder les récits de toutes les gloires impériales et républicaines de la Rome dont il se disait l’héritier. Son père Otton II était l’ami de Gerbert, l’homme de science qui allait marquer le Moyen-Age et l’école de Reims.
Gerbert d’Aurillac sera sans aucun doute l’une des personnalités scientifiques les plus marquantes de son siècle. Né en Aquitaine en 945, Gerbert fut d’abord moine au couvent de St Géraud d’Aurillac, puis sous la direction d’Athon, évêque de Vich. Lors d’un séjour qu’il effectue en Espagne de 967 à 970, en contact direct avec les Arabes occidentaux, mais plus vraisemblablement encore dans les monastères de Santa Maria de Ripol, il s’initie aux mathématiques, à l’astronomie, aux méthodes de calcul véhiculées par les Arabes. La petite ville catalane de Ripol servit en effet d’intermédiaire entre le monde chrétien et le monde musulman. Plus tard, Raymond archevêque de Tolède (1126/1151), fonda une école de traducteurs et Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, fit traduire le Coran en donnant des références géographiques et historiques, pour mieux comprendre et combattre le monde musulman.
Gerbert dirigea ensuite l’école diocésaine de Reims de 972 à 982, où son enseignement exerça une influence prépondérante sur les écoles de son temps. Il suscita de nouveau le goût pour les mathématiques en occident.
Puis après avoir dirigé l’abbaye italienne de Bobbio, et pris successivement la tête des évêchés de Reims et de Ravenne (Italie), il fut élu pape en 999 sous le nom de Sylvestre II, avant de s’éteindre en l’an 1003. Ses traductions des auteurs grecs, en particulier d’Aristote, ont complété fondamentalement les adaptations latines de Boèce (524). Elles auront une influence capitale sur la dialectique, qui est l’un des 7 arts libéraux enseignés à Reims, et attireront ainsi les meilleurs maîtres dans la ville des sacres.
Cette période fut marquée également par l’introduction des chiffres indo-arabes en Europe occidentale. Les chiffres arabes ont été diffusés grâce à l’enseignement oral de la technique du calcul sur abaque, ou table à colonne, d’un type complètement nouveau préconisé à partir du début du XIe siècle par Gerbert et ses disciples Bernélius, Rémy d’Auxerre, Papias, Erigène et Adalbold. Ce type de calcul résultait d’un perfectionnement notable de l’ancien « abacus a calculi » des Romains (table à calcul à partir de petits cailloux ; cailloux = calculi ) ; amélioration qui serait due précisément aux initiatives de Gerbert. Il eut, cependant, tout le mal du monde pour imposer un système qui, s’il facilitait les mathématiques, provenait des Arabes et en 1648 ; on ouvrit sa tombe pour savoir si des démons ne logeaient pas à l’intérieur. Il était, encore, spécialiste du « comput », c’est-à-dire du calcul des temps pour fixer la date de Pâques et régler le calendrier ecclésiastique : à cette époque, il se fixe sur les lettres dominicales, le nombre d’or, l’épacte, c’est-à-dire l’âge de la lune au 1er janvier de chaque année, indiqué par le nombre de jours à ajouter à l’année lunaire, pour qu’elle concorde avec l’année solaire. Le calendrier grégorien (Grégoire XIII) ne fut adopté qu’en 1582 et par l’ensemble de l’Europe qu’au XVIIIe siècle.
Gerbert est aussi à l’origine de l’introduction de l’astrolabe en occident. Connu des Grecs puis des Arabes, l’astrolabe comprend une représentation du ciel et un système de visée ; il sert à déterminer la hauteur apparente des astres et à calculer la latitude d’un lieu en observant le passage apparent des étoiles la nuit, et du soleil pendant la journée, sous une hauteur et à une heure données. Le sextant des marins est l’instrument qui se rapproche le plus de l’astrolabe. Le mathématicien Eratosthène (240 avant Jésus Christ) tire de l’intuition de Pythagore la conviction que la terre est une sphère. En Egypte, il mesure la hauteur du soleil au-dessus d’Hassouan et d’Alexandrie au solstice d’été, et connaissant la distance entre les deux villes, en déduit, par un calcul d’angle, le rayon, puis la circonférence de la planète (un calcul avec une marge d’erreur d’environ 10% seulement, jugent les spécialistes aujourd’hui). Les savants arabes reproduiront l’expérience au Xe siècle. Mais il faut retenir la parfaite exactitude de l’implantation des pyramides, en particulier celles du plateau de Gizeh, où l’écart d’orientation est de 4′ vers l’ouest à Khéops, et 5′ 32 »à Khéphren.
L’astronome tchécoslovaque B. Polak considère comme impossible cette précision à partir de l’emploi de l’ombre du soleil. Les visées les plus probables, à ses yeux, ne peuvent être réalisées qu’à partir de la visée sur le lever et le coucher d’une étoile polaire ou circumpolaire comme l’étoile alpha du Dragon, qui était la seule à paraître immobile. Les prêtres astronomes avaient dû remarquer cette étoile. Vers 2300 avant notre ère, l’étoile alpha était déjà trop éloignée du pôle pour pouvoir effectuer des visées précises, nécessitant de reprendre des procédés sans doute basés sur le soleil.
En tout état de cause, les connaissances des astronomes égyptiens puis grecs et arabes furent transmises à Gerbert : il serait néanmoins hasardeux d’en conclure à l’utilisation de ces techniques dans la construction des cathédrales, même si certains voient dans l’implantation des cathédrales dédiées à Marie une relation avec la constellation de la Vierge. Nombre de ces théories savantes sont restées inexploitées au moyen âge, surtout par la difficulté d’en transmettre la connaissance.
Pour Gerbert, l’observation du ciel lui permettait de comprendre l’univers, la Création : de se rapprocher du Créateur, de Dieu. Il s’adonnait à la cosmogonie (1)). Il basait sa connaissance sur l’observation de l’univers et de ses « constantes ». Gerbert était aussi musicien. C’est la grande époque du développement de la musique grégorienne (née au VIIIe siècle) : l’acte liturgique était musical. Dans les écoles du XIe siècle, le quadrivium, deuxième cycle des arts libéraux, se résumait presque tout entier à la musique, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie. Gerbert s’appliquait donc à mettre en harmonie les différentes notes pour composer des psalmodies monocordes, et saisir ainsi l’ordre caché de l’univers, créé selon une harmonie contenue dans tous les éléments de la nature, qu’il était possible d’approcher par la musique.
4. La cathédrale : le Temple sacré et la Cité Céleste
Au contraire des religions précédentes, où le peuple n’avait pas accès au sanctuaire, l’église chrétienne permet aux fidèles de tenir son assemblée en son sein. « Partout où deux ou trois se réunissent en mon nom, je suis au milieu d’eux…, faîtes ceci en mémoire de moi», avait proclamé le Christ. Les deux caractéristiques essentielles du sacré sont la séparation avec le monde commun et son inviolabilité ; les grandes religions monothéistes donneront à ces deux notions certaines nuances, dont on retrouve la trace dans l’architecture ; des barrières séparent les différents éléments de l’édifice : entre les chanoines et les fidèles, un jubé ; un rideau mobile entre le choeur et le sanctuaire. Le Dieu de l’Ancien Testament avait donné des instructions précises pour la construction d’un sanctuaire qui devra abriter l’Arche d’Alliance où seront conservées les Tables de la Loi. Au sens premier, le tabernacle est la résidence de Dieu : « et ils me construiront un sanctuaire, et je résiderai au milieu d’eux ». Ces tentes, sanctuaires itinérants, démontrent bien que le sacré est attaché à la présence de Dieu. Les prescriptions divines définissent la partition du tabernacle en deux espaces distincts : la salle principale, et le Saint des saints, dont les proportions, la fonction et le contenu sont ceux qui régissent le temple de Salomon.
Le Temple de Salomon, qui reproduisait le plan traditionnel des sanctuaires cananéens, en même temps que le modèle du tabernacle, comportait trois espaces successifs : le vestibule « l’oulam », la salle principale « hekal », et le Saint des saints « debir », dans lequel seul le grand prêtre pouvait pénétrer. «L’oulam» mesurait 10 coudées x 20 coudées (2) ; «l’hekal» 40 coudées x 20 coudées, et le «debir» ou le Saint des Saints 20 coudées x 20 coudées. Les prêtres faisaient leurs ablutions dans «la Mer d’Airain», grand bassin circulaire de bronze, rempli d’eau, qui se situait devant l’entrée du Temple. Seuls, les prêtres pouvaient pénétrer à l’intérieur et seul, le grand prêtre pouvait pénétrer dans le Saint des Saints, le jour du yom kippour (de l’Expiation),où il prononçait le nom « ineffable de Dieu »
1-science de la formation des planètes.
2-La coudée babylonienne est égale à 50,80 cm, alors que la coudée égyptienne était de 52,367 cm, soit 7 palmes de 4 doigts.
Les bâtisseurs médiévaux s’obligeront à respecter les prescriptions divines tant au niveau des proportions que du plan : le Jubé représentait «l’hekal», et le lieu où reposait le maître autel et son tabernacle (qu’il soit dans le chevet ou à la croisée du transept comme à la cathédrale de Reims), n’était autre que le «debir». Le sanctuaire abrite le Saint des saints, le maître autel sur lequel seul le prêtre, l’évêque peut officier.
Le baptistère primitif aura une fonction identique à celle de la « Mer d’Airain » : les catéchumènes y seront immergés, non plus dans un but simplement de purification (ablution : laver la boue), mais pour renaître comme enfant de Dieu, devenant définitivement chrétiens, marqués sur le front du sceau du Christ ; ainsi, dans la Jérusalem céleste, «près du trône de Dieu et de l’agneau… ils régneront pour les éternités d’éternités».
Le fait de retrouver les fondations du baptistère, et cela semble se confirmer, à la hauteur de la cinquième travée, ou la sixième en partant de la croisée du transept, atteste la précision avec laquelle les bâtisseurs gallo-romains et leurs successeurs carolingiens, romans puis gothiques, fondaient leurs plans, à partir des descriptions bibliques. Le choeur, au centre duquel était placé le maître-autel, par la suite la croisée du transept, est un carré mesurant le double d’une travée, «l’hekal » représente, donc quatre travées et « l’oulam », une travée. La Mer d’Airain (le baptistère), est logiquement située dans la cinquième travée ; les Ecritures donnent les dimensions de la mer d’airain : «Il fit la mer en métal fondu, de dix coudées d’un bord à l’autre bord, à pourtour circulaire de cinq coudées de hauteur et un cordeau de trente coudées en mesurait le tour». (1, Rois 7,23) (notons au passage, 3 comme valeur de Pi. Le labyrinthe, qui aura une fonction initiatique similaire au baptistère, se situera dans les deux travées suivantes : celles qui partagent la nef en trois et sept travées.
Plan du temple de Salomon
Le ciborium (le baldaquin) qui surmonte l’autel, symbolise la tente sanctuaire. A Reims, les archéologues ont retrouvé les fondations du ciborium, qui surmontait le maître autel primitif, et indique, ainsi, la persistance de l’emplacement du maître autel pendant plus de treize siècles. Il disparut en 1746 et le nouvel autel fut reconstruit trois mètres en arrière (consacré le 6 mai 1747). Le maître autel était placé au centre de la croisée du transept. Le ciborium était composé de six colonnes où étaient tendus des rideaux somptueux, tirés quand le prêtre accomplissait le mystère eucharistique. Au sommet des colonnes, on trouvait des pommes d’argent qui supportaient des statues d’argent dorées : deux anges, tels les chérubins et quatre priants.
Les maîtres d’œuvre, à travers les choix esthétiques différents, s’efforcent d’atteindre un même but : faire de la cathédrale, dans laquelle est inscrit le temple, la Jérusalem céleste telle qu’elle est décrite à la fin de l’apocalypse : « descendant du ciel, elle est la demeure de Dieu avec les hommes, resplendissant de toutes ses pierres les plus précieuses ». Hincmar fit donc entourer l’autel d’un revêtement d’or orné de pierres précieuses que les chanoines, au XVIIIeme siècle, firent enlever pour le faire fondre.
Le moine bénédictin Gervais ou Gervaise, le chroniqueur et témoin oculaire des travaux de construction de la cathédrale de Canterbury, confiés à Guillaume de Sens (de 1174 à 1178), nomme aussi les voûtes, « ciborium ». L’emploi des voûtes se développera à partir de la deuxième partie du IXeme siècle, adoptant les méthodes byzantines. L’un des tous premiers critères évoqué étant pragmatiquement et simplement la défense contre les incendies de ces édifices carolingiens en pierre, mais couverts en charpente. La voûte prolongeait ainsi l’idée de la « tente sanctuaire ». L’architecture des cathédrales mais aussi des temples antiques, n’est que la résurgence d’une architecture de bois ; les piliers de Reims et leurs chapiteaux feuillus en sont un exemple flagrant. « Au milieu de la place de la ville, et de part et d’autre du fleuve, un arbre de vie, fructifiant douze fois, donnant son fruit chaque mois, et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. Et il n’y aura plus d’anathème ». (Apocalypse de St Jean – 22, 2 et 3). Quant aux bas-côtés de l’église, si leurs structures en contre bas apportent la stabilité à l’édifice, ils tirent aussi leur architecture de celle du Temple de Salomon, des prescriptions Divines : « Il bâtit, contre les murs de la Maison (de Yahvé), un appentis tout autour des murs de la Maison, tout autour du Hekal et du Debir,.. Car on avait ménagé des retraits… de sorte que cela ne faisait pas prise avec les murs de la Maison.» (1 Rois 6,5-6) ; les deux tours des cathédrales symbolisant les deux colonnes d’airain, Jakin et Boaz (1 Rois 7,21 ), qui se dressaient dans le portique.