Dominique Naert - Nous n'avons pas la capacité de changer le monde, mais celle de changer notre propre vision du monde…/… We can't change the world, but we can change our view of it.
 
juil
25

Le Tour de France jusqu’à la moitié du 20e siècle.

Ecrit par Dominique

Le Tour de France jusqu’à la moitié du 20e siècle.

« Le Tour de France, c’est la phase poétique, c’est le pèlerinage aventureux, la chevalerie errante de l’artisan. Celui qui ne possède ni maison, ni patrimoine, s’en va, par les chemins, chercher une patrie sous l’égide d’une famille adoptive qui ne l’abandonne ni durant la vie, ni après la mort. Celui même qui aspire à une position honorable et sûre dans son pays, veut tout au moins dépenser la vigueur de ses belles années et connaître les enivrements de la vie active… Il reprendra plus tard la lime ou le marteau de ses pères ; mais il aura des souvenirs et des impressions ; il aura vu le monde, il pourra dire à ses amis et à ses enfants combien la patrie est belle et grande; il aura fait son Tour de France. » (G. Sand). Le compagnon du Tour de France ne voyageait ni en Flandre, ni en Artois, ni en Lorraine, ni en Franche-Comté ; la Normandie et la Bretagne (sauf Nantes) étaient également situées en dehors de son itinéraire.

Le compagnon qui arrive dans une ville d’étapes doit se rendre d’abord chez la Mre et se faire reconnaître d’elle et du premier compagnon. A cet effet il leur présentera tout d’abord son affaire ou passeport compagnonnique.

Muni de ces affaires1, l’arrivant se présente donc chez la Mère. Il se fait avant tout reconnaître d’elle et du rouleur.

En entrant chez la Mère, on salue en prenant son chapeau avec la main gauche par le côté. Le faire passer de la main gauche à la droite, le pouce et le premier doigt formant le zéro sur le bord du chapeau, le tenant ainsi le temps nécessaire pour qu’un compagnon ait le temps de s’en apercevoir. Alors le C\ qui s’en aperçoit doit se passer sans précipitation la main gauche sur l’oreille droite et la main droite sur l’oreille gauche, s’approcher de l’arrivant et lui présenter la main gauche, le pouce ouvert et les trois doigts et le petit séparés des autres. L’arrivant fait la même chose et doit vous presser la main avec le pouce et vous lui rendez ce signe en pressant fortement le petit doigt sur la main.

1 Dans les dossiers de police conservés aux Archives Nationales sous la cote F7, 4236, il se trouve des lettres saisies chez les compagnons cordonniers qui renferment de fréquentes allusions aux affaires. « Chers pays et frères, écrivent par exemple les compagnons d’Angers le 20 décembre 1812, la présente est pour vous informer de l’état de nos santés, et pour vous prier de nous faire passer l’affaire du pays Manceau, l’ami du Devoir, vu que voilà deux ou trois mois qu’il travaille à Angers sans monter en chambre, vu qu’il n’a pas son affaire. »

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