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On compte trois rites de compagnons :
les Enfants de Salomon (Compagnons du Devoir de Liberté),
les Enfants de Maître Jacques (Compagnons du Devoir ou Dévorants),
les Enfants du Père Soubise qui sont, comme les précédents, Compagnons du Devoir, mais qui s’en distinguent par leurs traditions et leurs rites.
Chacune de ces fédérations possède sa légende propre et prétend se rattacher à l’un de ces trois fondateurs : Salomon, Maître Jacques ou Soubise.
Légende de Salomon :
La légende de Salomon, ou plutôt d’Hiram, a pour point de départ un passage de la Bible (Les Rois, livre 3, ch. 5, §§ 13 à 18). « Le roi Salomon, dit le texte sacré, choisit des ouvriers dans tout Israël et commanda pour cet ouvrage trente mille hommes. Il les envoyait au Liban tour à tour, dix mille chaque mois, de sorte qu’ils demeuraient deux mois dans leurs maisons et Adoniram avait l’intendance sur tous ces gens. Salomon avait soixante-dix mille manœuvres qui portaient les fardeaux et quatre-vingt mille qui taillaient les pierres sur les montagnes, sans compter ceux qui avaient l’intendance sur chaque ouvrage, lesquels étaient au nombre de trois mille trois cents et donnaient des ordres au peuple et à ceux qui travaillaient. Le roi leur commanda aussi de prendre de grandes pierres, des pierres d’un grand prix pour les murs et même pour les fondements du Temple et de les préparer pour cet effet. Et les maçons de Salomon et ceux d’Hiram eurent soin de les tailler ; et ceux de Giblos apprêtèrent le bois et les pierres pour bâtir la maison du Seigneur1. » On le voit, rien dans ce texte ne permet de conclure à l’existence d’une association telle que le compagnonnage au temps de Salomon.Mais la légende se substitue ici au récit biblique qu’elle continue. Nous la résumerons, en suivant la version la plus accréditée parmi les compagnons, version dont Agricol Perdiguier n’a donné qu’un aperçu très sommaire dans son Livre du Compagnonnage2. Les diverses relations qui se sont conservées chez les compagnons débutent uniformément par une description technique du Temple de Salomon dont on indique toutes les dimensions, le nombre de colonnes, leur hauteur, largeur, épaisseur, etc… « Ces travaux, est-il dit, étaient exécutés sous la direction d’un maître habile nommé Hiram. Hiram travaillait en bronze et il était rempli de sagesse, d’intelligence, de science. Il fit deux colonnes en bronze pour la porte du vestibule du Temple, dont chacune avait 18 coudées de hauteur. Il fit deux chapiteaux en bronze qu’il jeta en fonte pour mettre sur les hauts de chaque colonne ; chaque chapiteau avait 5 coudées de long, etc… »
1 Traduction de Le Maistre de Sacy, revue par l’abbé Jacquet.
2 Nous avons eu en effet la bonne fortune d’obtenir communication des documents secrets dont lecture est donnée aux nouveaux compagnons en vue de leur révéler les origines traditionnelles de leurs sociétés.