Dominique Naert - Nous n'avons pas la capacité de changer le monde, mais celle de changer notre propre vision du monde…/… We can't change the world, but we can change our view of it.
 
juil
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Notes de bas de pages

Ecrit par Dominique
  1. Vois dans la Revue historique de novembre 1899, l’article de M. Rabbe : Une société secrète catholique au XVII° siècle.
  2. Sur le sens de ces mots, voir infra : Rites, mœurs et coutumes du compagnonnage, chapitres : Le Tour de France (suite) et Fin du Tour de France.
  3. Agricol Perdiguier, Histoire d’une scission dans le compagnonnage, p. 11 et suiv.
  4. D’après M. Lucien Blanc, président de l’Union compagnonnique, cette scission aurait eu lieu en 1834. Quoiqu’il en soit, le rapport déjà cité du préfet du Loiret (de fructidor an XIII), rapport qui renferme une énumération très complète des sociétés des divers Devoirs existant à Orléans, ne mentionne pas de compagnons charpentiers de Liberté.
  5. Ce nom sert également à désigner les indépendants.
  6. Nous ne garantissons aucunement l’authenticité de ces dates, car elles sont consacrées par la tradition et conformes au tableau chronologique (1807).
  7. Cette liste a été reproduite par Perdiguier, Livre du Compagnonnage.
  8. Traduction de Le Maistre de Sacy, revue par l’abbé Jacquet.
  9. Nous avons eu en effet la bonne fortune d’obtenir communication des documents secrets dont lecture est donnée aux nouveaux compagnons en vue de leur révéler les origines traditionnelles de leurs sociétés.
  10. Perdiguier lui-même reconnaît qu’il y a ici un anachronisme évident. Marseille n’a été fondée que 600 ans et Bordeaux 300 avant J.-C. c’est à dire bien postérieurement au siècle de Salomon.
  11. Maître Jacques était alors, d’après la tradition, dans la 47ème année de sa vie.
  12. Pour plus de détails sur cette légende, voir Perdiguier, Livre du Compagnonnage, 3ème édition, t. I, p. 36 et suiv.
  13. Dans un ouvrage, au surplus dépourvu de toute valeur, et qui n’est le plus souvent qu’un assez plat démarquage des récits autrement pittoresques et colorés d’Agricol Perdiguier, M. Simon (auteur d’une Étude historique et morale sur le Compagnonnage, Paris, Capelle, 1853) a adopté cette version et pense la justifier en démontrant que les principales circonstances énumérées dans la légende classique de Maître Jacques, architecte du Temple de Salomon, s’appliquent à merveille à Jacques de Molay. M. Simon établit, en effet, le rapprochement suivant : 1- Maître Jacques (d’après la légende) serait né dans la Gaule méridionale ; Jacques de Molay était né en Bourgogne (nous nous demandons vraiment en quoi ce fait peut bien fortifier la thèse admise par M. Simon, à moins que cet auteur, peu versé en géographie, ait confondu la Bourgogne, province du Centre, avec la Gascogne, province du Midi). 2- Maître Jacques revient dans son pays après avoir séjourné à Jérusalem ; Jacques de Molay revient lui aussi de Palestine, pour prendre le gouvernement de son ordre. 3- C’est en embrassant Maître Jacques que Jéron donne le signal de son assassinat. De même, l’ennemi du grand-maître, Philippe-le-Bel,, avant de le faire arrêter, l’appelle à Paris, le flatte, l’endort de caresses (sic). 4- Maître Jacques fut, un jour, précipité dans un marais et, après sa mort, ses disciples jetèrent dans les flammes d’un bûcher ce qui avait servi à ses funérailles. Jacques de Molay périt sur un bûcher dans une petite île de la Seine, etc… Toute l’argumentation de M. Simon est de cette force !
  14. Dans les dossiers de police conservés aux Archives Nationales sous la cote F7, 4236, il se trouve des lettres saisies chez les compagnons cordonniers qui renferment de fréquentes allusions aux affaires. « Chers pays et frères, écrivent par exemple les compagnons d’Angers le 20 décembre 1812, la présente est pour vous informer de l’état de nos santés, et pour vous prier de nous faire passer l’affaire du pays Manceau, l’ami du Devoir, vu que voilà deux ou trois mois qu’il travaille à Angers sans monter en chambre, vu qu’il n’a pas son affaire. »
  15. Chez les compagnons passants charpentiers (bons Drilles) l’arrivant a droit à trois repas gratuits.
  16. Il en est autrement chez les boulangers: « La Mère, dit l’art. 31 de leur règlement intérieur, exigera de tout comp\ ou asp\ à qui elle fera crédit qu’il écrive lui-même ses dépenses à son compte et devra les faire régler intégralement chaque semaine. »
  17. Mémoires d’un compagnon, t. Il, p. 167. Voir encore une anecdote analogue, ibid., p. 91. Les sociétés entretiennent une active correspondance pour se dénoncer mutuellement les brûleurs (mauvais payeurs) et les renégats (exclus). Nous lisons ce qui suit dans une lettre saisie en 1811 chez des compagnons de Toulouse (Archives Nationales, F’7, 4236) : « Nous vous écrivons au sujet de Couve le Bourguignon que nous avons écrit en renégat pour ne plus rentrer d’après la décision du Tour de France. C’est un renégat de la taille de cinq pieds six pouces, portant une barbe brune, culotte courte, chapeau rond à poil, grand p…, enjôleur dans ses paroles, marche de pastre (?) …» On se communique aussi tous avis relatifs aux dettes des compagnons: « Le pays Langevin, écrivent les compagnons cordonniers d’Angers à ceux de Paris (20 décembre 1812, ibid.), est redevable de vingt francs à votre chambre. Mais comme nous sommes dans l’indigence, vu que nous sommes obligés de payer la dette de plusieurs mauvais sujets, si cela doit vous être égal, il les donnerait à Angers. Cela nous ferait plaisir. Ainsi, les pays, nous vous prions de n’être pas négligents à nous faire réponse. Le pays Manceau, l’ami du Devoir, nous dit avoir emprunté 3 francs à la chambre pour faire le cadot {sic), mais comme le cadot n’a pas été fait alors il dit ne rien devoir. Nous finissons et vous saluons tous en braves compagnons. » {Suivent les signatures.) Adresse : A M. Guérin, marchand de vin, rue Coquenard, n° 60, au bas de la rue du Faubourg-Montmartre, pour remettre aux compagnons cordonniers.
  18. Mémoires d’un compagnon, t. Il. p. 158.
  19. L’aspirant qui demande à devenir compagnon doit justifier qu’il ne doit rien à personne : « Lors de ma réception, écrivait Chovin en 1860 dans son Conseiller des compagnons (p. 47), nous étions 8 aspirants menuisiers parmi lesquels un Toulousain, dont le travail était parfaitement exécuté, mais qui avait eu le malheur de faire des dupes dans une campagne environnante. Il me semble encore voir son émotion et ses larmes lorsque les compagnons lui dirent : « Pour être reçu compagnon, il faut que le talent soit précédé de l’honneur, et qui ne le possédera pas ne franchira pas les portes du Temple.» Il chercha, mais en vain, à excuser sa conduite : larmes, supplications, promesses, tout fut employé. Mais les compagnons furent inébranlables. J’avais vingt et un an alors et je ne saurais dépeindre l’effet que produisit sur moi cet acte. »
  20. Livre du Compagnonnage, 3e édition, t. I, p. 57.
  21. Le Placement des employés, ouvriers et domestiques en France: son histoire, son état actuel : publication de l’Office du Travail. Paris, Berger-Levrault, (1893), p. 104.
  22. Mémoires d’un compagnon, t. I, p. 185.
  23. Chovin de Die, Le Conseiller des compagnons, p. 165.
  24. Notre manuscrit secret indique dans quels cas ona droit à une conduite en règle ou battant aux champs. «Un compagnon reçu, y est-il dit, à droit à quatre couleurs qui sont la blanche, la bleue, la rouge, la jaune. Quand il arrive dans une cayenne, on lui donne une faveur, ruban plus étroit que les couleurs. Voilà pourquoi celui qui a beaucoup voyagé porte un assez grand nombre de rubans et quand il part, on lui appose un cachet sur son affaire. Celui qui, à la fin de son Tour de France, en possède six à droit à une conduite général, mais il doit savoir par cœur ce qu’on appelle grand battant aux champs d’après les tanneurs (les paroles et rites de la conduite des tanneurs), et savoir danser comme les tondeurs.» Chez les boulangers, pour avoir droit à une conduite en règle, il faut avoir travailler six mois dans une même Cayenne, avoir été six mois premier en ville et avoir fait le pèlerinage de la Sainte-Baume. Faute de remplir l’une de ces conditions, on n’a droit qu’à la conduite ordinaire.
  25. Livre du Compagnonnage, t. I, p. 64.

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